L'autre bout du monde

Publié le par losninosdelaaventura

Le premier contact avec les habitants d'un pays s'effectue souvent dans l'avion pour y aller. Ma voisine de voyage pour aller à BA, une Argentine qui revenait d'un an et demi en Europe a été mon premier contact avec cette population sud-américaine, au cours de la discussion elle m'a donné un conseil : "You must see Iruya, this is the most beautiful place that I have seen in Argentina".

 

Après consultation de mes deux livres de chevet préfèrés (Routard et Lonely) : confirmation : Iruya, village perché à 2700 mètres d'altitude et accesible par bus (3 par jour) en passant un col à 4000 mètres est bien le bout du monde. Nous avons donc décidé de passer deux jours dans ce coin de rêve.

 

En ce jour de fête nationale (25 mayo : fête de l'indépendance), nous sommes réveillés par des pétards à 07h du mat'. Nous quittons donc Humahuaca pour Iruya à bord d'un bus à l'origine allemande mais qui ressemblerait plus à un bus Tata (et j'en connais un rayon !) en fin de vie... Pour franchir un col de 4000 mètres autant vous dire que c'est pratique... On attaque la montée après une courte descente en fond de 4ème, ça vibre, le bus s'ébranle de toutes ses forces, rétrograde en 3ème, 2ème, bon en fait on va finir en fond de première, c'est plus sûr et de toutes façons on n'a pas la choix !

 

Après 1h de route, le bus s'élance sur une piste en bonne état : première étape le village d'Iturbe, sans grand intérêt à vrai dire. Doucement la piste monte en lacets de plus en plus raides pour passer ce fameux col à 4000 mètres. Le paysage est sublime, on se demande comment le bus passe les lacets serrés, il s'y reprend même à deux fois à certains moments...

 

C'était sans voir la descente vers Iruya : Ne cherchez plus, on a trouvé le nouveau Disneyland/Parc Astérix pas cher : le bus dévale la pente, passant à 30 cm d'un ravin de 200 mètres à chaque virage... C'est remuant, spectaculaire et flippant à la fois ! Ouf ! On arrive après 3h30 de bus. Une dernière manœuvre, réalisée avec sang-froid (comme l'ensemble du trajet) par notre super-chauffeur, sur une place du village et nous voilà à bon port.

 

Nous récupérons nos sacs, arrimés sur le toit du bus, qui évidement sont pleins de poussière. Heureusement monsieur Quechua a tout prévu, et le protège pluie fait aussi office de protège poussière.

 

NB ; La marque Quechua, star des magasins décathlon n'a pas du tout la même signification ici : les Quechuas sont un peuple originaire des Andes et que nous croisons depuis notre traversée de celles-ci. Imaginez leurs têtes lorsque tout sur nous porte leurs noms...

 

Le petit village d'Iruya est accroché à flan de montagne, entouré par deux cours d'eau qui ont creusé des profonds canyons de part et d'autre. A la sortie du bus nous sommes assaillis par plusieurs personnes qui vantent toutes leurs chambres d'hôtes, nous jettons notre dévolu sur l'une d'elles que nous suivons. Constat numéro 1 : ça monte pas mal ce village, Constat numéro 2 : il est lourd mon sac! Constat numéro 3 : effectivement à 2900m il y a moins d'air... Constat final : quand est-ce qu'on arrive j'en peux plus !

 

Nous négocions un tarif car nous comptons rester deux nuits ici : 20 pesos par nuit et par personne pour une chambre pour 3, et tout le confort d'une chambre d'hôte dans un village pommé à 2900m : eau chaude à la demande (remplir la moitié du ballon, le brancher, attendre 15 mn pour de l'eau... tiède), cuisine à dispo, mais surtout super terrasse ultra-ensoleillée qui donne sur la vallée.

 

Après cette courte installation, nous partons faire une petite promenande de santé au-dessus du village, une colline surplombe la vallée c'est très sympa. Nous décidons de redescendre dans le centre, ça n'est pas sans le Nico que vous connaissez qui a décidé de braver les interdits et de prendre un petit chemin qui part vers une colline. Avec Mat, nous décidons plus sagement de visiter le village (ça descend beaucoup puis ça remonte beaucoup aussi...) Nous retrouvons Nico 2h plus tard revenu de son chemin d'aventurier, avec des épines de cactus plein les mains, mais tout va bien !

 

Petit apéro sur la terasse avec vue sur la vallée, bien posé ! Après un benchmark rapide des comedors ouverts, nous nous decidons pour un situé dans notre rue, franchement pas fou, les autres ont plus appréciés que moi. Retour à l'auberge pour un tarot et dodo, demain la rando s'annonce costaud.

 

Photos sur: http://losninosdelaaventura.over-blog.com/album-2072864.html

 

Cry

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